Gestion de projets informatiques
Les entreprises sont régulièrement contraintes de remettre à jour leurs infrastructures et leurs logiciels informatiques.
Ces projets sont souvent sources de tension car ils prennent beaucoup de temps et d’énergie à l’entreprise qui doit faire le grand écart entre des techniciens pointus et focalisés dans leur domaine de compétences et des collaborateurs qui se trouvent face à des changements dont ils ne comprennent pas le sens.
Mandater un chef de projet externe offre plusieurs avantages, notamment une prise de distance qui lui permet d’intégrer plus de paramètres transverses qu’un collaborateur interne et le fait qu’il est moins soumis aux enjeux politiques internes à l’entreprise pour être totalement concentré sur l’objectif.
Idéalement il n’est pas un spécialiste informatique mais un spécialiste du processus et de la communication, ce qui lui confère un avantage certain pour concilier la vision technologique avec les besoins des utilisateurs finaux, et inversement. S’il a des compétences de coaching, il saura se mettre dans une position ou la résolution des problèmes se fera par la base avec l’intégration d’une palette de solutions beaucoup plus larges que ne le ferait un spécialiste informatique.
Il agit tel un entonnoir qui récolte les compétences du technicien et les besoins des utilisateurs pour atteindre l’objectif de la direction de l’entreprise en prenant en compte les contraintes opérationnelles.
Sécurité des systèmes d’information
Quand on parle de sécurité informatique, cela concerne certes les machines, mais surtout les informations que ces machines stockent. Dans les faits, il s’agit de garantir la sécurité des informations que ces systèmes contiennent, et ceci aussi bien au niveau de leur perte potentielle que de leur intégrité. Si les logiciels comportent, pour la plupart, des failles de sécurité par lesquels les hackers vont tenter d’infiltrer un système informatique, les utilisateurs jouent un rôle prépondérant dans le maintien des mesures de sécurité mises en place.
La sécurité des systèmes d’information est rendue encore plus difficile à contenir avec l’avènement du télétravail, de la portabilité des appareils connectés, tels que les téléphones, les tablettes et les ordinateurs portables de plus en plus utilisés. Il serait faux et utopique de vouloir abolir ces nouveaux modes de communication afin de résoudre les problèmes de sécurité. Dans la plus part des cas, c’est l’utilisateur lui-même qui fait office de faille et qui permet au pirate de s’infiltrer dans le système.
L’hameçonnage ou phishing, est une technique qui consiste à obtenir de manière illégale des informations telles que des noms d’utilisateurs, des codes ou des mots de passe, dans le but de perpétrer une usurpation d’identité pour ensuite pénétrer un système informatique. Cette technique est une méthode fréquemment utilisée par les hackers.
Il y a des règles simples qui permettent de compliquer la vie des hackers et que les employeurs peuvent mettre en place facilement. Garantir la sécurité des systèmes d’information doit devenir un réflexe comme de regarder avant de traverser la route. Les entreprises ont beaucoup à y gagner, que ce soit en termes financier et surtout en termes d’image.
Les Clouds peuvent aussi poser problème en matière de sécurité de l’information. L’entreprise doit se poser des questions quant aux moyens mis en place, pour assurer la sécurité des informations qui sont partagées via les Dropbox et autres outils similaires.
Les aléas de la formation informatique
Face à l’omniprésence des outils informatiques sur le lieu de travail, il est inquiétant de constater le peu de formations informatiques dispensées dans les entreprises, et ceci d’autant plus, que le niveau des utilisateurs et relativement bas, ce qui nuit à la productivité de l’entreprise. A cela, je vois plusieurs raisons :
La première vient du fait que dans la tête de beaucoup de dirigeants, aujourd’hui tout le monde sait utiliser un ordinateur. L’utilisation des tablettes ou des téléphones portables en sont la preuve… Et pourtant : En matière d'utilisation des outils informatiques, la population suisse surestime ses connaissances informatiques de base sur la gestion des fichiers, les logiciels de traitement de texte, les tableurs, et dans une moindre mesure sur l'utilisation du mail et de l'Internet. C'est ce que démontre une étude représentative menée en août 2015 par ECDL Switzerland qui est l'organisme chargé de diffuser en Suisse l'ECDL (European Computer Driving Licence).
La seconde est le faible niveau de qualification pédagogique des « formateurs » envoyés par des sociétés de service informatique. Dans les faits, et la plupart du temps, ces « formateurs » sont des techniciens à qui l’on demande de dispenser ponctuellement une formation pour un client.
Le métier de formateur en informatique exige des compétences très pointues sur trois niveaux distincts. Premièrement, il y a les connaissances techniques qui sont spécifiques au produit. Deuxièmement, les compétences pédagogiques qui sont nécessaires pour faire passer une matière qui est perçu comme complexe et contraignante. Et troisièmement, il s’agit d’avoir un formateur qui possède une expérience pratique de l’utilisation de ces outils dans un cadre professionnel afin de donner du sens et de ce fait, d’inciter l’apprenant à changer sa manière de travailler. C’est souvent ce dernier niveau qui manque le plus. Si l’apprenant sait utiliser telle ou telle fonction, il peine à l’intégrer dans sa pratique professionnelle.
N’hésitez pas à demander à votre fournisseur le cursus pédagogique du formateur qu’il propose de vous envoyer et comment cette personne a mis en pratique dans un cadre professionnel ce qu’elle va enseigner…
Références
- Alain Binggeli directeur d'Organize Sàrl
- Article paru dans l'annuaire Ressource 2016 www.hrlink.ch